Depuis 2014, le SMECRU accompagne les collectivités du bassin versant dans la restauration et la préservation des 18 zones humides prioritaires inscrites au Contrat de Rivières des Usses.

Petit rappel sur les 18 zones humides du Contrat de Rivières des Usses.

Pour envisager l’après Contrat de Rivières en 2019 et la mise en place de la compétence GEMAPI sur le bassin versant, le SMECRU a délibéré favorablement (séance du 02 juillet 2018) pour se doter d’une politique forte et interventionniste sur la préservation des zones humides. Il s’agit d’un Plan de Gestion Stratégique des Zones Humides.

Préserver les zones humides, pour quels enjeux sur notre territoire ?

Le manque d’eau, une problématique majeure pour les Usses

Le bassin versant des Usses a été classé en ZRE (Zone de Répartition des Eaux) ce qui oblige à optimiser, partager et rationaliser l’eau sur le long terme. Dans ce cadre, les milieux aquatiques sont alors des espaces à conserver de toute urgence car ils remplissent de nombreuses fonctions et rendent des services indispensables au bien-être humain : disponibilité de l’eau pour l’agriculture, régulation des régimes hydrologiques, l’amélioration de la qualité de l’eau, etc.  Ces milieux doivent être pensés dans cette logique de restriction et d’adaptation.

L’adaptation au changement climatique

Les modifications récentes du climat et les répercutions actuelles de ces effets engendrent des évènements nouveaux et exceptionnels pour le territoire : manque d’eau même en hiver, précipitations aléatoires, orages violents et périodes caniculaires de plus en plus longues. La préservation de tous les milieux aquatiques est alors indispensable à notre territoire pour qu’il devienne résilient.

L’agriculture et les nouvelles pratiques à envisager en zones humides

Dans les années 60, l’agriculture s’est modernisée et a drainé et/ou abandonné les marais. Mais aujourd’hui et face aux enjeux environnementaux, l’agriculture doit aussi s’adapter, voire modifier ses pratiques. Le SMECRU souhaite alors se positionner en tant que structure accompagnatrice du changement, en lien avec le monde agricole, pour envisager durablement la préservation de ces milieux.

Repenser la gestion des eaux pluviales dans le cadre de la ressource en eau

Les zones humides doivent pouvoir exercer leur rôle naturel de zone tampon et de ralentisseur de crue, pour contribuer au bon fonctionnement global du territoire. Des cohérences et synergies sont à trouver entre la gestion naturelle hydraulique du bassin versant, la préservation des milieux aquatiques, et la prise en compte de ces derniers dans la gestion des eaux pluviales.

 

Un Plan de Gestion Stratégique, c’est quoi ?

Une étude de 14 mois, répartit en 4 phases :

Phase 1 : Qualifier les fonctions des zones humides et identifier les pressions et menaces

Phase 2 : Identifier les enjeux

Phase 3 : Élaborer le plan de gestion, pour une durée de 6 ans

Phase 4 : Élaborer les premières notices de gestion pour les futurs sites prioritaires

De la concertation au cœur de la démarche :

Le futur Plan de Gestion devra être débattu, partagé et validé pour faire émerger une vision et une culture communes de la préservation et de la restauration des zones humides.

Entre chaque phase, un COPIL se réunira et aura pour rôle de suivre et de valider les orientations. Il est composé d’élus du SMECRU et des Syndicats Mixtes, des représentants de la Chambre d’Agriculture, de l’État, de l’Agence de l’eau, de la Région et du Département.

Un groupe de travail se réunira également pour les apports techniques et sera composé des techniciens espaces naturels du territoire.

L’étude prévoit des rencontres ciblées auprès des agriculteurs et des services liés à l’aménagement du territoire.

Cette étude est réalisée par Asters, Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie et financée par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse pour un montant total de 59 985 €.